Les Encres de l’Atlantique: “À perte de mère”
Cet événement se déroulera en Français
À perte de mère
de Saidiya Hartman
Édition française : Brook, 2023
Édition anglaise (Etats-Unis) : Farrar, Straus and Giroux, 2007
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Maboula Soumahoro
Paru en 2007, À perte de mère est le deuxième livre de Saidiya Hartman. L’écriture est celle, contre-disciplinaire, de la recherche d’archives, de l’analyse, du journal, de la poésie, de l’autobiographie ; confrontée aux trajectoires de déportation d’une rive à l’autre de l’Atlantique, aux vies décimées et bouleversées par la traite négrière esclavagiste. Au fil de l’apprentissage et de la transformation personnelle et politique de Hartman se dessine un futur dans l’expérience présente du passé, ceci par un geste double que l’autrice explique comme « une lutte contre les limites de l’archive pour écrire une histoire culturelle de læ captif·ve, et, en même temps, comme une mise en acte de l’impossibilité de représenter les vies des captif·ves, précisément à travers le processus narratif ».
Grâce à la participation de la Librairie Maruani et The Red Wheelbarrow, des livres seront en vente après l’événement:
- Lose Your Mother by Saidiya Hartman (English)
- À perte de mère – Sur les routes atlantiques de l’esclavage de Saidiya Hartman (français)
- Wayward Lives, Beautiful Experiments by Saidiya Hartman (English)
- Le triangle et l’hexagone de Maboula Soumahoro (français)
- A Regarded Self by Kaiama L. Glover (English)
- Les Sous-communs, planification fugitive et étude noire, Fred Moten et Stefano Harney (français)
- Textes à lire à voix haute (français)
- Cruiser l’utopie, l’après et ailleurs de l’advenir queer de José Esteban Muñoz (français)
Les encres de l’Atlantique
Février 2024 — Black History Month
Intervenantes
Kaiama L. Glover est professeure d’études afro-américaines et françaises à Yale University. Les recherches, écrits et enseignements du Professeur Glover se situent à l’intersection des études littéraires françaises, francophones, caribéennes et haïtiennes. Ses monographies publiées comprennent A Regarded Self: Caribbean Womanhood and the Ethics of Disorderly Being (Duke UP, 2021) et Haiti Unbound: A Spiralist Challenge to the Postcolonial Canon (Liverpool UP, 2010).
Rosanna Puyol Boralevi est poétesse, éditrice, traductrice et collabore avec des artistes pour des expositions, programmes de vidéo ou performance. Co-fondatrice des éditions Brook, elle publie des traductions de livres engagés dans des luttes féministes et antiracistes, une littérature tant poétique que chercheuse sous la forme d’essai, manifeste, poème, roman et~ou critique d’art. Rosanna organise aussi, souvent avec des ami*xes, des groupes de lecture et de traduction. Avec Brook, elle a publié Saidiya Hartman, José Esteban Muñoz, Shulamith Firestone et Laura Mulvey. Aux côtés de Léna Monnier et Sandar Tun Tun, elle a coordonné les ateliers de traduction des Sous-communs, planification fugitive et étude noire de Fred Moten & Stefano Harney (Brook, 2022). Aujourd’hui, elle collabore avec Pauline L. Boulba, Aminata Labor et Nina Kennel en traduction et édition d’un livre de l’autrice, militante et critique lesbienne Jill Johnston (Brook, 2024). Depuis septembre 2023, Rosanna fait partie de l’équipe de traduction du magazine The Funambulist. Son premier recueil, D’l’or, est à paraître chez After 8 Books, et le poème A thing conducting est paru chez Publication Studio (2021).
Mawena Yehouessi est une curatrice, chercheuse et artiste née en 1990 au Bénin ; à la base du collectif Black(s) to the Future (depuis 2015). De la curation d’expositions au collage, en passant par la réalisation de films, l’écriture théorique et la poésie, mais aussi la danse et la traduction : sa pratique est plurielle et mouvante. Intéressé*e à faire des choses à plusieurs, elle emploie tout projet comme une approche et prétexte à l’imploration (plutôt que l’exploration) collective. Vers des imaginations alternatives et des méthodologies collaboratives – toujours un peu plus – émancipatrices. Terminant actuellement un doctorat au croisement de l’afrofuturisme et des études noires à la Villa Arson et de l’Université Côte d’Azur, M/Y a travaillé auprès de : Spectres Production, Berlinale 72e, Triennale de Dunkerque, Beursschouwburg, HEAD – Genève, Biennale de Kinshasa, ENSA Paris-Malaquais, ~Brook, Contour Biennale, Black Portraitures III, Centre International de Poésie – Marseille, Collège International de Philosophie. Entre d’autres personnes, échelles, histoires, épistémologies, institutions et sites. Site web.
Maboula Soumahoro est maîtresse de conférences en civilisation américaine à l’Université de Tours et présidente de l’Association Black History Month, dédiée à la célébration de l’histoire et des cultures noires. Elle est notamment l’autrice du Triangle et l’Hexagone : réflexions sur une identité noire (La Découverte, 2021), traduit en anglais par le Dr Kaiama L. Glover sous le titre Black is the Journey, Africana the Name (Polity, 2021), et préfacé par Saidiya Hartman. Elle fut la première résidente de la Villa Albertine à Atlanta (2021–2022) ; Professeure invitée internationale du Mellon Arts Project en études afro-américaines et de la diaspora africaine à l’Université Columbia, ainsi que professeure invitée au Bennington College (2022–2023). De 2013 à 2016, elle fut membre du Comité National pour l’Histoire et la Mémoire de l’Esclavage (CNMHE). Pour l’année 2023–2024, elle est Fellow à l’Institute for Ideas and Imagination de Columbia University. Elle traduit de l’anglais À perte de mère – Sur les routes atlantiques de l’esclavage de Saidiya Hartman (titre original : Lose Your Mother. A Journey Along The Atlantic Slave Route, Farrar, Straus and Giroux, 2007) sorti en septembre 2023 (Brook).
L’association Black History Month œuvre pour la promotion de la culture et de l’histoire dans un but de partage de connaissances. En tant qu’association résolument citoyenne, Black History Month a pour volonté de mettre en œuvre des manifestations culturelles visant les populations jeunes et moins jeunes afin de dépasser les clivages culturels et générationnels. Ainsi, l’association Black History Month se veut citoyenne et d’utilité publique. Elle vise le plus grand nombre.
Cette série est co-organisée par Columbia Global Centers | Paris, l’Institute for Ideas and Imagination, et Black History Month – Journées Africana. Avec la participation des éditions Brook .
Avant l’événement, du vin et des collations seront en vente à la Caféothèque de Reid Hall.